L'existence d'une confrérie de la Sainte-Tunique fondée dans l'église du monastère des bénédictins d'Argenteuil est attestée en 1613 par une approbation du pape Paul V. Ce culte ancien reprend sans doute vigueur après la restauration de la nef, ruinée durant les guerres de Religion et rétablie grâce aux libéralités du roi Henri III. Cette importante confrérie semble avoir recruté bien au-delà du Parisis. Une antienne et une oraison appelant la protection de la Robe, identifiée au vêtement du Christ tiré au sort par les soldats, sur ceux qui la vénèrent, s'inscrivent sous ce dessin. Le texte indique aussi les six jours de l'année où la relique est portée en procession. La confrérie s'éteint pendant la Révolution ; refondée en 1840, elle disparaît un siècle plus tard.